12 avril 2024
Kathy Similowski, « Lire et écrire la nature : des exemples d'exploitation d'oeuvres littéraires au cycle 3 de l'école primaire L'école de/par la nature -12 avril 2024 1 », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.v9ruj9
Comment la littérature peut-elle contribuer à repenser les liens entre les vivants, sensibiliser l’enfant au monde, lui apprendre à se décentrer pour se concevoir comme un maillon de l’espace naturel ? Alors que la nature a toujours été fortement représentée dans les livres de jeunesse, une préoccupation écologique s’immisce désormais dans les textes et illustrations à destination des lecteurs. Elle offre ainsi aux plus jeunes une éducation au sensible et est un moyen d’acquérir une conscience écologique. Cette contribution se propose de rendre compte de l’exploitation en classe en fin d’école primaire (élèves de CM2 de la région parisienne âgés de 10-11 ans) de robinsonnades dont le genre est propice à l’exhibition d’une nature luxuriante. Une séquence d’enseignement concerne l’album L’île du Monstril d’Yvan Pommaux et permet d’engager les lecteurs dans une réflexion pour la préservation de l’environnement. La seconde proposition met en exergue la capacité des scripteurs à décrire la nature après la lecture de quatre textes littéraires : L’ile d’Abel de William Steig ; Sa Majesté les Mouches de William Golding ; Robinson Crusoé de Daniel Defoe ; Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier. Ces œuvres révèlent auprès des enfants leur pouvoir d’évocation du vivant et du sensible et leur faculté à montrer les relations des êtres humains à leur environnement naturel dans une approche écocritique.