2015
Cairn
Arnaud Richard et al., « La nomination identitaire : de l’inapproprié aux réappropriations », Langue française, ID : 10670/1.voezec
Nous poserons d’abord la nomination identitaire comme un acte de nomination spécifique avec un renforcement de la dimension expressive du point de vue dans l’acte de nomination et dans l’ethos de l’énonciateur. Notre étude s’applique à des corpus récents accessibles via les réseaux sociaux (Twitter, Facebook) et aux discours qu’ils exhibent. Nous observons les publications de messages d’humeur ou commentaires (tweets) et les noms de groupes virtuels qui rassemblent à partir d’un dénominateur commun (ici une apparence ou une appartenance voire une affiliation). En prenant soin de distinguer les productions interreliées d’auto-nomination, d’hétéro-nomination, nous analysons la mise en mot de l’identité dite « métisse », pour certains « hybrides », avec des actualisations comme Métis(se), Mulâtre(sse), Chinoir(e), etc. Notre approche vise à questionner, d’une part, la légitimité de l’usage de certaines dénominations constitutives, entre autres, de phénomènes métadiscursifs de gloses et, d’autre part, les débats sur les emplois de termes ciblés.