15 décembre 2023
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Julia Ori, « Société matriarcale, société idéale ? », Revue critique de fixxion française contemporaine, ID : 10670/1.wiva3b
En se basant sur la notion d’agency développée par Judith Butler (1990) – entendue comme la capacité d’action qui se déploie lors des variations et des déplacements de la norme répétée – ; sur l’application de cette notion à la littérature chez Havercroft (2017) – qui identifie les différents procédés intertextuels comme une forme d’agency dans des autobiographies contemporaines – ; ainsi que sur la notion de l’écriture impliquée de Bruno Blanckeman (2015) – qui croit que les différentes formes du décalage sont communes pour les œuvres “impliquées” – ; cet article s’intéressera à la capacité d’action de la science-fiction féministe et notamment à celle des Chroniques du pays des mères d’Élisabeth Vonarburg (1992). Dans ce récit, les différents procédés discursifs – tels que l’intertextualité ou la féminisation du langage – sont utilisés pour inverser les rôles genrés normatifs, créant ainsi une défamiliarisation qui attire l’attention du lecteur sur les problèmes contemporains de notre société. L’œuvre est analysée à trois niveaux : d’abord, au niveau thématique en examinant les renversements des rôles genrés dans la société matriarcale “utopique” ; puis au niveau transtextuel en explorant l’hypertextualité (parodies) et l’intertextualité (allusions) et enfin, au niveau linguistique en étudiant des “novums” (Suvin, 1979) linguistiques.