10 avril 2024
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Pierre-Emmanuel Audit, « Faut-il conférer la personnalité juridique aux (robots) androïdes ? », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.ws48b0
Dans la première partie de l’étude sont examinés les arguments juridiques et non-juridiques qui ont pu être avancés en faveur de l’octroi de la personnalité juridique du robot. Certains justifient l’octroi de la personnalité juridique au robot sous un angle utilitariste : la personnalité juridique serait une technique juridique qui pourrait se révéler utile pour appréhender et traiter un certain nombre de problèmes en rapport avec le robot. D’autres justifient l’octroi de la personnalité juridique au robot en se fondant sur la liberté décisionnelle que ceux-ci sont en train d’acquérir. D’autres, enfin, énoncent une série d’arguments qui, en fin de compte, peuvent se ramener à l’idée que conférer au robot une telle personnalité sert l’intérêt de l’Homme. Il ressort de cette étude qu'aucun de ces arguments n'est convaincant.La seconde partie examine la situation qui ne manquera pas de se présenter dans le futur : celle dans laquelle la machine exhibera de plus en plus les traits d'une pensée humaine. Se posera alors la seule question dont il est rationnel de faire dépendre l'octroi au robot d'une personnalité juridique : la machine a-t-elle pris conscience d'elle-même ?