Interactions dans des groupes de recherche-développement : Interactions in research-development groups Fr En

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25 juin 2010

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Christian Buty et al., « Interactions dans des groupes de recherche-développement », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.wvx5pj


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En didactique des sciences se développe une pratique d'élaboration de matériaux d'enseignement, au sein de projets regroupant des enseignants et des chercheurs en didactique. Nous nous proposons d'analyser les interactions lors de ces réunions pour comprendre comment de nouveaux savoirs sont co-élaborés. Le cadre théorique est celui de la théorie de l'activité (Engeström, 1999). Un sujet inséré dans une communauté se fixe des finalités d'action sous la contrainte de règles. Lorsque deux sphères d'activité interagissent, on peut considérer qu'un système d'activité hybride se constitue, régi par de nouvelles règles et des finalités spécifiques (Roth, 2005). Dans notre contexte, nous distinguerons trois systèmes d'activité : un système « recherche » ; un système « enseignement » ; un système hybride « collaboration ». Nous nous limitons ici à identifier les positionnements des participants à l'interaction, en référence à tel ou tel système d'activité, d'un point de vue dynamique. Cela nous permettra d'analyser comment se construisent progressivement des savoirs hybridés communs aux protagonistes. L'analyse des interactions lors de ces réunions se base sur une transposition des travaux de Mondada (2005) sur l'émergence des savoirs scientifiques dans l'activité quotidienne des chercheurs. Nous articulons les outils de l'analyse linguistique interactionnelle avec les questionnements de la didactique. Nous analysons une situation où un locuteur principal, enseignant, intervient à la suite d'un chercheur, et montre une oscillation rapide dans ses positionnements. Ses positionnements sont identifiés par des marqueurs langagiers. Par exemple : • « l'objectif que le euh qu'on s'est fixé » : l'hésitation indique un positionnement initial hybride; alors que « le » témoigne d'un point de vue extérieur, le « on » revient à l'identification du locuteur à son rôle d'enseignant. • Quelques secondes plus tard, le passage inverse s'effectue : « de nos réactions » est reformulé en « des réactions de l'enseignant ». C'est un point de vue extérieur qui va être adopté ensuite. Un exemple de savoir hybridé serait : « il faudrait expliciter aux élèves que l'enseignant pose des questions dont il a la réponse ». Des savoirs hybridés ont été identifiés à partir de marqueur linguistiques de positionnement. On peut considérer qu'ils constituent les règles du système d'activité mixte, en développement dans l'interaction au sein du groupe chercheurs/enseignants. Ces travaux peuvent être utilisés pour développer des pratiques collaboratives, et donc non transmissives de formation des enseignants. Engeström, Y. (1999). Activity theory and individual and social transformation. In Y. Engeström, R. Miettinen & R.-L. Punamaki (Eds.), Perspectives on Activity Theory (pp. 19-38). Cambridge: Cambridge University Press. Mondada, L. (2005). Chercheurs en interaction. Lausanne : Presses polytechniques et universitaires romandes. Roth, W.-M. (2005). Publish or Stay Behind and Perhaps Perish: Stability of Publication Practices in (Some) Social Sciences. Soziale System (11), 129-150.

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