"School fears ? The school teachers and the making of the republican citizen in Revolution (1789-1799)" "Peurs scolaires ? L'instituteur et la formation du citoyen républicain en Révolution (1789-1799)" En Fr

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2016

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Côme Simien, « "Peurs scolaires ? L'instituteur et la formation du citoyen républicain en Révolution (1789-1799)" », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.x6grgb


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Résumé Fr

Si le rêve de régénération de la société est au coeur de la Révolution française, le risque de voir se défaire l'homme nouveau que les révolutionnaires essaient de forger aurait provoqué chez eux, selon certains historiens, une véritable "peur panique". Dans la conjuration de cette peur, l'école était a priori appelée à jouer un rôle particulier, puisque l'enfant était perçu comme un homme neuf en puissance pour ne pas avoir été souillé par la macule de l'Ancien Régime. Or, leurs instituteurs auraient été rapidement identifiés par les législateurs révolutionnaires comme comptant parmi les principaux hommes rebelles à la régénération républicaine. C'est sur les traces de cette "peur panique" de la culture dirigeante révolutionnaire en matière scolaire que se propose de repartir la présente communication. Son émergence et ses logiques internes se révèlent être, en effet, beaucoup plus complexes qu'attendu. D'une part, les discours révolutionnaires sur l'école investissent celle-ci de la mission fondamentale de débarrasser le vieux monde de ses peurs (provoquées par le fanatisme, les forces du passé...) davantage qu'ils n'expriment eux-mêmes une peur. Ce n'est qu'au cours de l'hiver et du printemps 1794 que la peur du mauvais instituteur devient sensible. Mais c'est alors d'abord par le bas de l'édifice social qu'elle apparaît, dans le contexte particulier du mouvement déchristianisateur. Finalement, la "peur panique" du péril que l'instituteur ferait peser sur la République ne s'exprime dans toute sa plénitude qu'à compter de l'automne 1797. À ce moment-là, elle se fixe sur la figure singulière de l'instituteur privé, qui s'impose en quelques semaines comme le nouvel ennemi intime de la République, pour avoir été identifié par les élites révolutionnaires (qui cherchent au même moment à donner un sens aux difficultés auxquelles se heurte la République) comme le redoutable continuateur, auprès de l'enfance, de l'influence des prêtres et des contre-révolutionnaires.

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