Dissertation et enseignement de masse à la faculté de Médecine de Lyon : une expérience pour améliorer la justesse des corrections de l'épreuve de Sciences Humaines et Sociales

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Nicolas Lechopier et al., « Dissertation et enseignement de masse à la faculté de Médecine de Lyon : une expérience pour améliorer la justesse des corrections de l'épreuve de Sciences Humaines et Sociales », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.xsdrjz


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Un enseignement de sciences humaines et sociales a été introduit dans les années 1990 dans la formation et la sélection à l'issue de la première année de médecine, en même temps que dans des écoles d'ingénieur. Il a pour fonction de compléter la formation scientifique et technique propre aux études de santé. La plupart des disciplines du tronc commun de la première année (comme l'anatomie, la biologie cellulaire, etc.) choisissent d'évaluer les étudiant-es avec des questions à réponses multiples (qu'on appelait "QCM"). En SHS, au contraire , plusieurs facultés ont mis en place pour évaluer les étudiant-es une épreuve principalement rédactionnelle sous forme de "question qui fait débat" (par opposition à une question purement factuelle). À la Faculté Lyon Est, c'est même une dissertation assez proche de celle qu'on demande aux élèves de terminale de composer lors de l'épreuve de philosophie au baccalauréat. En 3 heures et sur 3 feuillets (90 lignes), les étudiant-es doivent traiter le sujet qui se présente sous la forme d'une question ouverte nécessitant la construction d'un argumentaire. Ce que l'on attend des étudiant-es, c'est de construire une discussion argumentée, faisant varier les perspectives, nourrie de connaissances et d'exemples, et dont le fil conducteur est ancré dans une problématique proposée avec leurs propres mots en introduction. Le choix d'une telle dissertation n'est pas toujours bien compris et prête le flanc à des critiques. Pour les étudiant-es, l'enjeu de l'épreuve finale est crucial puisque les SHS comptent pour 13 à 20% de leur note finale au concours, c'est même l'épreuve qui porte le plus fort coefficient. Ils-elles redoutent l'aléa d'une matière difficile à réviser, et craignent la subjectivité de la correction. Pour l'université, l'organisation de la correction d'un si grand nombre de copies réclame une mobilisation considérable. Au-delà de ces considérations, ce sont d'anciennes questions qui remontent à la surface : la dissertation est-elle un exercice intellectuel formateur ? Permet-elle d'asseoir une sélection juste ? Est-elle compatible avec un enseignement de masse ?

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