Folie et présence de l’origine dans la littérature romantique

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28 mai 2011

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Virginie Tellier, « Folie et présence de l’origine dans la littérature romantique », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.xveavg


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Emmanuel Kant, dans son « Esthétique transcendantale », affirme que le temps est à la fois subjectif et universel. Le temps n'est pas une donnée du monde objectif, mais il est néanmoins universellement nécessaire à la représentation humaine du monde. Les auteurs romantiques, en mettant en scène des fous, s'accordent sur le premier point, mais récusent le second. Les héros de Princesse Brambilla de E. T. A. Hoffmann, de La Félicité de la Folie de Nicolas Polévoï et d'Aurélia de Gérard de Nerval vivent dans un rapport au temps qui leur est propre. Cyclique et non linéaire, il conduit à superposer plusieurs temporalités, qui nient ainsi le principe de succession. Ce rapport au temps est certes conforme à celui des psychotiques, et plus particulièrement des mélancoliques, tels qu'Henri Maldiney par exemple le décrit. Mais il a aussi une dimension proprement esthétique. Il correspond en effet à une traduction littéraire de la théorie des « mondes possibles » : il permet de faire coexister, dans l'espace textuel, plusieurs interprétations de la réalité construite par la fiction, sans désigner explicitement laquelle est actuelle, laquelle est virtuelle. Comme les sciences post-modernes, le fantastique romantique propose ainsi une vision du réel entée sur le paradoxe, qui souligne les limites du rationalisme kantien.

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