Jeux d'acteurs au pays de la culture scientifique et technique

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1996

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Olivier Las Vergnas, « Jeux d'acteurs au pays de la culture scientifique et technique », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10670/1.zhb2sv


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La vulgarisation volontaire du XIX siècle, qui ne concernait que le lecteur, le vulgarisateur et le savant, s'est complétée aujourd'hui de discours sur la nécessité du développement culturel scientifique. En plus des trois acteurs traditionnels de la vulgarisation, nous sommes face à un quatrième (homme politique, homme de média ou entrepreneur), que l'on peut qualifier de commanditaire. Plus ses objectifs sont flous, plus on s'éloigne des volontés de transmission et plus nombreux sont les effets pervers. Ces dispositifs donnent une place moins active aux trois principaux acteurs ; il s'agit d'une version dégradée de la vulgarisation. L'objectif est principalement de faire accepter et non de faire maîtriser. Or, il est déjà nécessaire de lutter contre le manque de persévérance inscrit dans l'étymologie même de vulgarisation. Pour ce faire, il faut se libérer de trois risques : considérer la vulgarisation comme une dégradation de la science, considérer le public comme du vulgum pecus, considérer les auteurs comme des roturiers. Dans le cas des politiques culturelles planifiées, il faut inventer des opérations ou des systèmes qui permettent l'implication réelle d'acteurs qui a priori ne sont pas volontaires. On a pour cela plusieurs solutions : des méthodes naturelles (s'appuyant sur les besoins réels d'information et sur des questions personnelles, la dramatisation par la fiction, l'actualité, le suspens) et d'autres plus dérivées (s'appuyant par exemple sur la surprise de l'utilisation d'un lieu classique détourné ou sur le modèle des variétés). Comment ces actions modifient-elle les représentations créées par les autres sources d'information ? Pour répondre, il faut considérer deux problèmes. Un, il faut revenir sur la nécessité de s'harmoniser avec la diversité des sources et se souvenir de l'impossible pari de la classification des connaissances. Deux, il faut aussi se confronter au problème de la "langue" de la science. Pour réagir contre le risque d'éclatement, il faut souhaiter l'implication du public ; non seulement pour qu'il est envie d'en savoir plus, mais aussi pour qu'il contrôle lui-même la construction de son savoir : encourager des comportements autodidactes. Aux côtés de l'apprenant, il y a alors deux responsabilités majeures à gérer. Elles reviennent l'une à ceux qui devraient aider à se poser des questions et l'autre à ceux qui mettent à disposition des outils à savoir les bibliothécaires.

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