Réformes de l’université : transformations des géographies d’un service public français

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14 mai 2023

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Camille Vergnaud et al., « Réformes de l’université : transformations des géographies d’un service public français », HAL-SHS : géographie, ID : 10.35562/diversite.3844


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Résumé En Fr

The geographical approach of public policies towards French universities was once aimed at the distribution and homogenization of institutions in order to promote territorial balance and equal access to higher education in a context of democratization and student massification after the Second World War. These objectives - which articulate the university model and the republican conception of public service - are now being transformed in the light of competitiveness and international visibility. The management of higher education and research is now based on selection through competition, and on the concentration of funding in favor of only a few institutions, considered to be more efficient. This article questions this new logic, which is presented as unequal but fair, and shows that its spatial translation calls into question the principles of equivalence, equity and territorial balance. Encouraged to develop their own resources and to distinguish themselves in the competition organized by the State, universities are turning more towards their home territories, developing territorial strategies in their regard. A detour through the case of private non-profit universities in the United States, which have a general interest obligation and a much more marked territorial involvement than in France, highlights the ambivalence, and even the possible tensions, between the objectives of financing and promoting the institution through the territory (financing, brand image, visibility), and the institution's academic missions.

L’approche géographique des politiques publiques à l’égard des universités françaises a un temps visé la répartition et l’homogénéisation des établissements pour favoriser un équilibre territorial et une égalité d’accès à l’enseignement supérieur dans un contexte de démocratisation et de massification étudiante après la seconde guerre mondiale. Ces objectifs – articulant modèle universitaire et conception républicaine du service public – sont aujourd’hui transformés à l’aune de la compétitivité et de la visibilité internationale. La gestion de l’Enseignement supérieur et de la Recherche s’appuie désormais sur la sélection par mise en compétition, et sur la concentration des financements pour favoriser quelques établissements uniquement, considérés comme plus performants. Cet article questionne cette nouvelle logique présentée comme inégalitaire, mais juste, et montre que sa traduction spatiale remet en cause les principes d’équivalence, d’équité et d’équilibre territorial. Encouragées à développer leurs ressources propres et à se distinguer dans la compétition organisée par l’État, les universités se tournent davantage vers leurs territoires d’ancrage, développant à leur égard des stratégies territoriales. Un détour par le cas des universités privées à but non lucratif états-uniennes, ayant une obligation d’intérêt général et une implication territoriale bien plus marquée qu’en France, met en avant les ambivalences, voire les tensions possibles entre des objectifs de financement et de promotion de l’établissement par le territoire (financements, image de marque, visibilité), et les missions académiques de l’institution.

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