La « Juridiction » du Fort Saint-Antoine d'Axim

Résumé En Fr

In the precolonial days, the Europeans hardly claimed any direct influence beyond the limits of their factories on the Coast of Guinea. At Elmina, a Portuguese city since 1486, the Governor exercised a certain jurisdiction beyond the walls of St George's castle, but at Axim, the position of the Portuguese was much weaker and often they had to face attacks by Africans. It is only during the seventeenth century that they started to extend their influence in the area. After their conquest of Elmina, the Dutch did not seem to be in any hurry to go ahead and take Axim, which they considered to be of lesser importance. But sometime later, when rivais wanted to settle in the area, the Dutch West Indies Company claimed its rights to monopoly by insisting that they had inherited from the Portuguese a jurisdiction over a number of small States around Axim. In order to prove their rights, the Dutch resorted to some sort of collection of oral traditions ; it was often said that those rights dated from « time immémorial », but at the same time admitting they resulted from early contracts between Portuguese and Africans still alive. Though, the « Jurisdiction of Axim » was never very effective, but one can consider this case, a unique one (the construction of the fort « Ruychaver » far in the hinterland and the continued interest of the Dutch in the exploitation of the gold in the basin of the Ankobra) as a result of that idea of inheritance.

A l'époque pré-coloniale, les Européens ne revendiquèrent guère d'influence directe au-delà des murs de leurs factoreries sur la Côte de Guinée. A Elmina, depuis 1486 une cité portugaise, le Gouverneur exerçait une certaine juridiction hors des murs du château St. Georges, mais à Axim la position des Portugais était bien plus faible et souvent ils devaient faire face à des attaques africaines. Ce n'est qu'au XVIIe siècle qu'ils ont commencé à y étendre leur influence. Après leur conquête d'Elmina, les Hollandais ne semblaient pas très pressés de conquérir Axim, station qu'ils considéraient comme peu importante. Mais quand un peu plus tard des concurrents cherchèrent à s'installer dans la région, la Compagnie néerlandaise des Indes Occidentales justifia ses droits de monopole en insistant sur le fait qu'elle avait reçu en héritage des Portugais une juridiction sur nombre de petits États autour d'Axim. Afin de prouver leurs droits, les Hollandais firent une véritable collecte de traditions locales ; souvent on disait que ces droits remontaient à «un temps immémorial», admettant en même temps qu'ils résultaient de contrats passés entre Portugais et Africains encore vivants. En vérité la « juridiction » d'Axim n'a jamais été très effective, mais on peut considérer cette entreprise unique, à savoir la construction du fortin « Ruychaver » loin dans lintérieur et l'intérêt que les Hollandais continuaient à porter à l'exploitation de l'or du bassin de l'Ankobra, comme issue de cette idée de succession.