26 juillet 2018
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0338-2389
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2425-2042
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Martine Jaubert et al., « Apprendre à parler et construire des mondes », Pratiques, ID : 10.4000/pratiques.4361
Cette contribution étudie les conduites langagières mobilisées par des élèves de moyenne section pour comprendre, commenter un récit et donner leurs points de vue, dans le cadre d’une « pédagogie de l’écoute ». Nous tentons d’analyser comment, indépendamment des interventions magistrales, les élèves travaillent à la construction de significations du texte. On constate des apprentissages tant sur le plan social que cognitif. En effet, les élèves développent une coopération langagière qui permet d’évaluer les différents apports, de les reformuler et d’épaissir, dans la refonte collective des paroles individuelles. Sur le plan cognitif, ils mettent en œuvre, apprennent ou consolident des connaissances sur la langue du récit qui fabrique et organise évènements, personnages et motivations, mais actualise aussi quelque chose du monde et de leur vie. Ainsi les élèves apprennent à comprendre le récit et s’approprient des mises en mots socialement acceptables pour en parler. Ils apprennent à construire une parole tout à la fois personnelle et sociale par rapport au récit, en intériorisent les principes organisateurs, autant d’outils qui les aident à repenser leur propre expérience.