9 octobre 2016
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Gino Raymond, « The 1970s and the Thatcherite Revolution: Crisis of Ideology or Control? », Revue française de civilisation britannique, ID : 10.4000/rfcb.962
Il y a une analyse répandue de la Grande Bretagne durant les années soixante-dix qui propose que ce pays fut voué au déclin, paralysé par les affrontements récurrents entre le capital et les ouvriers, et dépendant d’un système politique affaibli par un consensus tacite partagé par la classe dirigeante que le sort de la Grande Bretagne d’après-guerre et postcolonial ne pouvait être qu’un déclassement en douce. Selon cette analyse, les échecs de gauche et de droite ont préparé le terrain pour l’outsider, Thatcher, et lui ont permis de changer la donne politique afin d’effectuer une nouvelle révolution fondée sur des idées redynamisées telles que la primauté de l’acteur économique et le choix individuel. Cet article suggère que la révolution thatchérienne signalait un dépassement idéologique plutôt que la crise des idéologies traditionnelles de gauche et de droite. A base de certaines comparaisons avec la renaissance du socialisme qui se manifeste en France à cette époque, nous attribuons une partie importante du succès de Thatcher à la rupture entre l’image et la réalité et par conséquent le pouvoir symbolique que cela permet aux leaders de déployer. En fin de compte, Thatcher fut disposée à orienter la transformation de la société britannique dans un sens contraire aux principes de ses supposés mentors, afin de combler son désir de contrôle.