2018
Cairn
Gérard Fabre, « La tentation américaine d’Édouard Montpetit », Histoire, économie & société, ID : 10670/1.45lne9
De l’ambivalence du Québec à l’égard des États-Unis, l’économiste Édouard Montpetit (1881-1954) incarne tout au long du premier xxe siècle le pôle positif en se faisant le patient avocat d’un nécessaire consentement à l’attraction américaine. Terrain capital pour lui, l’université québécoise sera d’autant mieux armée qu’elle saura puiser à la fois à la tradition française et à la modernité américaine, tout en maintenant intacte sa personnalité, moyennant une synthèse réussie des éléments étrangers qu’elle assimilera. Séduit dès son séjour à Berkeley en 1918, il mène à la fin des années 1930 une enquête dont il ressort que le modèle américain tend à imprégner les programmes universitaires québécois dans le sens de l’émulation. Nous analyserons la posture éclectique de Montpetit comme le symptôme d’une quête identitaire à l’issue incertaine.