1 décembre 2017
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Maud Pélissier et al., « Does better explicit knowledge of a morphosyntactic structure guarantee more native-like electrophysiological processing? An ERP study with French learners of English », HAL-SHS : linguistique, ID : 10.1051/shsconf/20173800002
La possibilité de transformer les connaissances explicites développées en classe durant l’apprentissage d’une langue seconde en connaissances implicites reste une question ouverte. Dans cette étude, nous nous sommes intéressés au lien entre le traitement explicite et implicite de violations morphosyntaxiques en anglais L2. Les réponses en potentiels évoqués à des violations de l’accord sujet-verbe ont été recueillies chez 24 apprenants francophones (12 intermédiaires et 12 avancés) et 12 sujets contrôle (LN) complétant un jugement de grammaticalité. Les résultats montrent que les LN et les apprenants avancés ont de meilleures performances que les apprenants intermédiaires dans la tâche comportementale. Un effet P600 est attesté dans tous les groupes. De plus, les LN et les apprenants avancés présentent une négativité précoce après les violations d’accord, alors qu’il n’y a pas d’effet significatif pour les apprenants intermédiaires. La présence et l’amplitude de cette négativité est corrélée aux connaissances structurales pour les locuteurs intermédiaires et à la durée d’enseignement pour tous les locuteurs. Les résultats suggèrent que le caractère quasi-natif des réponses des apprenants avancés est davantage lié à de meilleures connaissances et un degré supérieur d’enseignement explicite qu’à des connaissances implicites résultant de leur séjour à l’étranger.