2011
Cairn
Pierre Villa, « Le second ordre de la politique économique », Revue de l'OFCE, ID : 10670/1.l9uztn
On propose une formalisation de la politique mixte en partant des apports de la finance moderne : actifs dérivés, titrisation (hybridation), nantissement. La dette et les fonds propres sont des options de vente et d’achat d’actifs réels dont le prix suit un processus non logarithmique qui peut être calculé comme une solution avant (fondamentalisme) ou arrière (chartisme). La décision de faillite est l’exercice d’une option dont le nantissement est la valeur d’exercice. La titrisation optimale de la dette publique pour les intermédiaires financiers égalise les coûts marginaux de faillite par rapport à la dette publique et aux actifs réels. Le profit des intermédiaires accroît le coût d’usage du capital. La politique monétaire contrôle le coût de l’intermédiation par le taux d’intérêt, le risque macroéconomique en fixant un objectif intermédiaire de titrisation de la dette publique et garantit cette dernière par le refinancement de la part non titrisée. L’éligibilité et le nantissement du refinancement sont fixés par une agence publique de notation. Une politique coordonnée à moyen et court terme est proposée pour une zone monétaire. Le coefficient de garantie des actifs permet de distinguer les interventions du prêteur en dernier ressort en période normale et de crise.