Déplacement des politiques publiques et stratégies socio-spatiales des élèves : le cas des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE)

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13 juin 2019

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Christophe Michaut et al., « Déplacement des politiques publiques et stratégies socio-spatiales des élèves : le cas des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.pr8z9n


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Depuis la fin des années 70 les politiques publiques, tout en maintenant les classes préparatoires élitistes historiques, se sont déplacées vers un ensemble de territoires plus large du point de vue spatial (villes moyennes et de banlieue), disciplinaire (nouvelles filières scientifiques et technologiques) et social afin de démocratiser leur recrutement (Buisson-Fenet & Landrier 2008, Dutercq & Daverne 2009, Van Zanten 2010). Dès lors, nous avons fait l’hypothèse que les classes préparatoires constituent un quasi-marché segmenté (Dutercq, David, Lanéelle et Michaut, 2019). Celles du marché primaire visent l’entrée dans les très grandes écoles : ce marché obéit à une logique de performance et de mobilité des élèves puisque le territoire de recrutement est de niveau national. Celles du marché secondaire assurent l’intégration à des écoles de second rang et recrutent plus localement : elles favorisent la mobilité sociale mais la mobilité spatiale n’y est pas nécessaire.Nous nous sommes interrogés sur les caractéristiques des élèves sur ces segments de marché et sur l’effet de l’évolution des politiques publiques en la matière : qui candidate à ces CPGE ? L’extension territoriale de ces politiques a-t-elle atteint son objectif de démocratisation ? Quelles stratégies de mobilité ou de sédentarité guident les élèves dans leurs choix d’établissements ? Quelles en sont les contraintes ?Pour répondre à ces questions, la recherche s’appuie d’une part sur l’analyse des vœux d’orientation des 58 000 candidats à une CPGE scientifique à partir de l’exploitation d’une base nationale (APBStat), d’autre part sur une enquête dans 11 établissements menée par entretiens auprès de responsables pédagogiques et d’étudiants et par observation de commissions de recrutement et de journées portes ouvertes. Nos résultats montrent que, si les établissements du marché primaire, très demandés, recrutent sur la base de l’excellence scolaire des élèves des catégories supérieures et s’appuient sur leur forte mobilité, les établissements du marché secondaire, moins demandés, attirent davantage des élèves scolairement plus faibles, issus de familles aux ressources financières limitées et résidant à proximité de l’établissement.

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