Accès aux représentations sémantiques en lecture et inhibition cognitive chez les étudiants dyslexiques : l’apport de la tâche Stroop sémantique

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2021

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Emilie Collette et al., « Accès aux représentations sémantiques en lecture et inhibition cognitive chez les étudiants dyslexiques : l’apport de la tâche Stroop sémantique », L’Année psychologique, ID : 10670/1.vf8npc


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Cette étude s’intéresse à l’accès automatique aux représentations sémantiques en lecture chez les étudiants dyslexiques. Des représentations sémantiques de bonne qualité pourraient en effet être un moyen de compenser leurs difficultés (Cavalli, Casalis, El Ahmadi, Zira, Poracchia-George, & Colé, 2016). Une tâche Stroop sémantique (i.e., nommer la couleur dans laquelle sont imprimés des mots neutres versus des mots associés sémantiquement à une couleur incongruente) et une tâche Stroop classique ont été proposées à 22 étudiants dyslexiques et 22 étudiants sans trouble de la lecture. Les résultats indiquent des temps de dénomination significativement plus longs chez les étudiants dyslexiques à toutes les planches. L’interférence liée au conflit sémantique ne diffère pas significativement entre les groupes, suggérant un accès préservé aux représentations sémantiques chez les étudiants dyslexiques. Par contre, l’interférence significativement plus importante induite par la tâche Stroop classique chez les étudiants dyslexiques suggère des difficultés d’inhibition du conflit de réponse. Ceci pourrait refléter des difficultés d’accès aux représentations phonologiques de sortie et / ou des difficultés plus générales d’inhibition.

The current study investigates automatic access to semantic representations in reading in students with dyslexia. Semantic representations could be indeed preserved in these students (Cavalli, Casalis, El Ahmadi, Zira, Poracchia-George, & Colé, 2016). Twenty-two students with dyslexia and twenty-two students without learning disabilities performed several tasks: rapid color naming, color words reading, semantic Stroop paradigm—i.e., name the color of neutral versus color-associated words (e.g., “bridge” versus “sky”) printed in incongruent colors (e.g., green)—and classic Stroop paradigm. Students with dyslexia performed more slowly in all tasks. The results showed significant semantic and frequency effects: participants were slower to name the color of color-associated words and more frequent words. These effects did not differ between groups, suggesting preserved access to semantic representations in students with dyslexia. In contrast, classic Stroop interference was significantly larger in students with dyslexia, which could be explained by difficulties in the access to output phonological representations and/or by more general difficulties of inhibition.

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