Salariat étudiant, parcours universitaires et conditions de vie

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2019

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Catherine Béduwé et al., « Salariat étudiant, parcours universitaires et conditions de vie », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.yq0z6j


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Cet ouvrage vise à mieux comprendre la place et le rôle du travail étudiant dans les parcours d'études supérieures. Il s'est appuyé sur une post-enquête, quantitative et qualitative, à l'enquête Conditions de vie 2013 de l'Observatoire national de la vie étudiante. Tous les étudiants inscrits en Licence en 2013, et dont la moitié exerçait une activité rémunérée, ont été suivis et interrogés trois années de suite.Les résultats obtenus permettent d'abord de souligner la porosité des frontières entre les situations d'études et d'emploi. Certains étudiants travaillent plus ou moins régulièrement et continûment durant leurs études, parfois arrêtent de travailler pour reprendre des études à temps plein, ou au contraire commencent à travailler après quelques années d'études classiques. Parmi ceux qui arrêtent leurs études, certains abandonnent pour se consacrer à l'emploi salarié occupé avant la fin de leur formation. La diversité des parcours mêlant études et emploi est donc grande et on estime que l'emploi salarié occupe une place significative dans les parcours de plus d'un étudiant sur trois.Nos résultats confirment ensuite que le travail en cours d'études est d'abord le moyen pour les étudiants de financer - le plus souvent de cofinancer - leurs études et qu'il se trouve donc au cour des difficultés financières des étudiants. Car si travailler ne résout pas toutes les difficultés financières, ne pas travailler ne les empêche pas. Cette conciliation entre études et travail varie manifestement au fil des parcours, dépendant souvent du niveau d'engagement des étudiants dans leurs études et/ou de la possibilité qu'ils ont d'aménager leur emploi du temps.Les analyses produites permettent de montrer que l'emploi salarié augmente les risques d'un échec partiel aux examens et l'abandon des études, par rapport aux étudiants qui n'ont pas cette contrainte. Si la réussite n'est cependant pas exclue, elle se paie en revanche, outre par des conditions d'études plus difficiles, par un allongement des parcours à niveau donné. Mais nos résultats permettent surtout de nuancer ces résultats selon l'importance du temps consacré à ces activités, le moment de l'année où elles s'exercent et, finalement, leur récurrence dans les parcours. Ainsi les étudiants qui travaillent régulièrement tout au long de leurs études, et souvent de manière intensive, réussissent plutôt bien voire mieux que les étudiants à temps plein, mais mettent plus de temps. Ils parviennent à concilier activité professionnelle et études en modifiant leurs manières de travailler.Le cumul emploi-études est toutefois lourd et difficile à gérer : les étudiants salariés travaillent à des heures où ils se disent fatigués et sont souvent beaucoup plus isolés que les autres étudiants. Ils sont obligés de faire des arbitrages en termes d'emploi du temps et de temps consacré aux études. Ils expriment en revanche un rapport aux études plutôt positif et reconnaissent des avantages à ce cumul, en termes d'organisation, d'incitation à la poursuite d'études, de construction de leur projet professionnel. Enfin, de manière assez consensuelle, ils mettent en avant la " valeur professionnelle " de ces activités, pourtant peu qualifiées et sans grand lien avec leurs études ans l'ensemble.

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