Le vécu partagé, une notion fondatrice qui appelle un consensus à actualiser

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2018

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Revue de psychoéducation ; vol. 47 no. 1 (2018)

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Sonia Daigle et al., « Le vécu partagé, une notion fondatrice qui appelle un consensus à actualiser », Revue de psychoéducation, ID : 10.7202/1046774ar


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Au Québec, à compter des années 1990, de nombreuses professions du domaine psychosocial font face à la nécessité de résoudre différents enjeux relatifs à la spécificité de leur contribution professionnelle. Très peu de connaissances scientifiques ont été produites relativement aux interrelations entre la spécificité identitaire des psychoéducateurs et des psychoéducatrices et le vécu partagé, une notion considérée comme fondatrice de cette discipline universitaire à vocation professionnelle. Dans quelle mesure le vécu partagé est-il encore le fondement de la spécificité identitaire des psychoéducateurs et des psychoéducatrices? Afin d’apporter des éléments de réponse à cette question, un devis de recherche mixte séquentiel exploratoire a été utilisé. Des entrevues semi-structurées menées auprès de 21 membres de l’Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec (OPPQ) ont conduit à l’élaboration d’un questionnaire traitant spécifiquement de la psychoéducation, rempli par 462 membres. La majorité d’entre eux soutiennent que le devenir de leur profession est liée à l’affirmation de sa singularité, qu’ils considèrent être le vécu partagé. Les résultats obtenus montrent que le vécu partagé dont les membres de l’OPPQ font usage dans l’exercice de leur profession ne correspond pas aux éléments constitutifs de sa définition initiale. Ils révèlent que la singularité de l’intervention psychoéducative ne repose plus sur la seule notion de vécu partagé. En bref, le consensus qui existait à l’effet de considérer le vécu partagé comme étant le socle de l’intervention psychoéducative apparait en voie de rupture.

Since the ’90s, professionals working in the psychosocial field in Quebec have had to face the necessity to resolve a number of issues pertaining to the specificity of their professional contribution. Very little scientific research has been produced in relation to the interrelation between the psychoeducator’s specific identity and shared experience, the latter being considered a foundational notion of this academic discipline and professional vocation. To what extent does the concept of shared experience consist the foundation of the psychoeducator’s specific identity? To investigate this very question, a mixed sequential exploratory research design was employed. Semi-structured interviews were conducted with 21 members of the Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec (OPPQ) and led to the development of a questionnaire addressing psychoeducation, filled by 462 members. Most of the participants consider that the future of their profession is tied to the recognition of its singularity, characterized by the importance of shared experience. The results indicate that the shared experience used by members of the OPPQ in the performance of their professional duties does not correspond to the constitutive elements of its initial definition. They reveal that the singularity of the psychoeducator’s intervention does not solely depend on the notion of shared experience. In brief, the preceding consensus which regarded the notion of shared experience as vital to the psychoeducator’s intervention now appears close to breaking point.

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