From Validation of Experience to engineering education: the "situated competences" reference framework as an instrument for a competency-based approach to training: Research report for the Direction Générale de l'Enseignement et de la Recherche du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, France. De la VAE à la formation des ingénieurs : le référentiel de « compétences situées » comme instrument d'une approche par les compétences en formation: Rapport de recherche pour la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche du Ministère de l’agriculture et de la Pêche, France. En Fr

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Jean-François Métral et al., « De la VAE à la formation des ingénieurs : le référentiel de « compétences situées » comme instrument d'une approche par les compétences en formation: Rapport de recherche pour la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche du Ministère de l’agriculture et de la Pêche, France. », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.71ea2d...


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Résumé En Fr

The upheavals brought about by the introduction of the LMD, VAE and the competency-based approach to training have led the Ministry of Agriculture's higher education institutions to reexamine the characteristics expected of the engineers they graduate.Indeed, the classic approaches aimed at defining the "skills" expected at the end of training courses most often consist of relying on the discourse of certain professionals to draw up non-hierarchical lists of skills, extracted from their contexts and broken down into elementary units (operational objectives, knowledge and know-how involved, etc.). However, this approach is not very operational for both training and assessment (in training or by the VAE juries), because it neglects the situated dimension of competences.In order to provide answers to the questions raised by these establishments, an original approach has attracted our attention: the analysis of candidates' files and meetings of VAE juries. Indeed, the VAE constitutes a unique meeting place between training actors and actors from the professional world who make up the jury. They have to decide whether a candidate has fully, partially or inadequately acquired the abilities expected of an engineer, with regard to a certification reference framework (the RNCP sheet) and based on the activities in the situation that the candidate describes, comments on and analyses in his or her file and during the interview. This particular assessment situation allows us to go beyond generalist speeches and exchanges about what an engineer would or should be, to reintroduce the situated dimension of his activity and skills.An action-research project was therefore proposed to the higher education establishments of the Ministry of Agriculture, the objective of which was to re-examine candidates' files and jury meetings in order to gain access in a new and concrete way to what the activities and skills of engineers are. This objective was coupled with an objective in terms of reference framework engineering, since the aim was to develop a methodology for constructing situation reference frameworks based on these same files and interviews. The work was carried out using the theoretical framework of professional didactics (Pastré, Mayen, Vergnaud, 2006 in particular) and one of its currents, the theory of instruments (Rabardel, 1995). It has allowed the construction of a "situated competence referential", gathering and linking a glossary of engineer's abilities and a referential of generic situations (or classes of situations) characteristic of the engineer. The notion of "situated competence" can be defined in the following way: competences are linked to situations or more precisely to classes of situations.Built in an instrumental approach, this tool is intended to be more operational for the various actors in engineering training (teachers, educational managers, VAE supervisors, VAE juries, etc.) than the traditional skills reference systems.However, it remains incomplete by nature and because of the limited body of data analysed.It also allowed the formalisation of a methodology for engineering such a document from candidates' files and jury meetings, a methodology that it seems possible to use, under certain conditions, from other types of data collection (interviews with engineers for example).Finally, a more complete portrait of the engineer, although not exhaustive, is drawn from the elements collected in the files and jury meetings.In terms of perspectives, a "skills" approach to training implies identifying the situations in which the targeted abilities can be worked on. It is then necessary to organise and articulate these situations in a progressive pathway in which these abilities constitute the explicit objective. It is throughout this pathway, on several occasions but with different points of view (disciplinary, for example) or positions (role of the student in the situation, for example), that these abilities will have to be worked on by the engineering students. The high scientific and technical level expected of engineers will then take on its full meaning since disciplinary knowledge will become tools for understanding, reasoning, deciding and acting, in the image of what it already is sometimes in the professional activity of working engineers.

Les bouleversements entraînés par la mise en place du parcours LMD, de la VAE et de l’approche par les compétences en formation ont amené les établissements d’enseignement supérieur du Ministère de l’agriculture à se réinterroger sur les caractéristiques attendues des ingénieurs qu’ils diplôment.En effet, les approches classiques visant à définir les « compétences » attendues à la sortie des formations consistent, le plus souvent, à s’appuyer sur le discours de certains professionnels pour établir des listes de compétences non hiérarchisées, extraites de leurs contextes et décomposées en unités élémentaires (objectifs opérationnels, savoirs et savoir-faire mis en jeu…). Or cette approche est peu opérationnelle pour la formation comme pour l’évaluation (en formation ou par les jurys de VAE), car elle néglige notamment la dimension située des compétences.Pour apporter des éléments de réponses aux interrogations de ces établissements, une approche originale a retenu notre attention : l’analyse des dossiers des candidats et réunions de jurys de VAE. En effet, la VAE constitue un espace de rencontre unique entre des acteurs de la formation et des acteurs du monde professionnel qui composent le jury. Ceux-ci ont à se prononcer sur le fait qu’un candidat a acquis totalement, partiellement ou insuffisamment les capacités attendues d’un ingénieur, au regard d’un référentiel de certification (la fiche RNCP) et en s’appuyant sur les activités en situation que ce candidat décrit, commente, analyse dans son dossier et lors de l’entretien. Cette situation d’évaluation particulière permet de dépasser les discours et échanges généralistes à propos de ce que serait ou devrait être l’ingénieur, pour réintroduire la dimension située de son activité et de ses compétences.Un projet de recherche-action a donc été proposé aux établissements d’enseignement supérieur du Ministère de l’agriculture, dont l’objectif était de réexaminer des dossiers de candidats et des réunions de jurys afin d’accéder d’une manière nouvelle et concrète à ce que sont les activités et compétences des ingénieurs. Cet objectif se doublait d’un objectif en matière d’ingénierie des référentiels, puisqu’il s’agissait d’élaborer une méthodologie de construction de référentiels de situations s’appuyant sur ces mêmes dossiers et entretiens. Le travail a été réalisé, en s’appuyant sur le cadre théorique de la didactique professionnelle (Pastré, Mayen, Vergnaud, 2006 notamment) et un de ses courants la théorie des instruments (Rabardel, 1995). Il a permis la construction d’un « référentiel de compétences situées », regroupant et reliant un glossaire de capacités de l’ingénieur et un référentiel de situations génériques (ou classes de situations) caractéristiques de l’ingénieur. La notion de « compétence située » peut être définie de la manière actuelle suivante : les compétences sont liées à des situations ou plus exactement à des classes de situations.Construit dans une approche instrumentale, cet outil se veut plus opérationnel pour les différents acteurs des formations d’ingénieurs (Enseignants, responsables pédagogiques, accompagnateur VAE, jurys de VAE…) que les référentiels de compétences classiques.Il reste cependant incomplet par nature et du fait d’un corpus de données analysées restreint.Il a également permis la formalisation d’une méthodologie d’ingénierie d’un tel document à partir des dossiers des candidats et réunions de jurys, méthodologie qu’il semble possible d’utiliser, à certaines conditions, à partir d’autres types de recueil de données (entretien avec des ingénieurs par exemple).Enfin, c’est un portrait plus complet de l’ingénieur, bien que non exhaustif, qui est dessiné à partir des éléments recueillis dans les dossiers et réunions de jurys.En terme de perspectives, une approche de la formation par les « compétences » implique d’identifier les situations dans lesquelles les capacités visées peuvent être travaillées. Il convient alors d’organiser et d’articuler ces situations dans un parcours progressif dont ces capacités constituent l’objectif explicite. C’est tout au long de ce parcours, à plusieurs reprises mais avec des points de vue (disciplinaires par exemple) ou des postures (rôle de l’étudiant dans la situation par exemple) différents, que ces capacités devront être travaillées par les élèves ingénieurs. Le haut niveau scientifique et technique attendu de l’ingénieur prendra alors tout son sens puisque les connaissances disciplinaires deviendront des outils pour comprendre, raisonner, décider, agir, à l’image de ce qu’elles sont déjà parfois dans l’activité professionnelle des ingénieurs en poste.Une telle évolution peut s’appuyer sur une refonte massive des parcours et situations proposées ou partir de l’existant en modifiant l’organisation actuelle des parcours et l’approche, la construction, l’animation des situations qui y sont proposées. Elle permettrait de distinguer les formations d’ingénieurs du ministère de l’agriculture des autres formations de même niveau

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